Repères biographiques:
Né en Algérie, Camus y passe toute son enfance et y suit des
études de philosophie. Il adhère brièvement au Parti communiste en 1935,
s'engage dans la Résistance en 1941 et s'installe à Paris en 1943.
Écrivain
engagé, il travaille au journal Combat. En 1957, il obtient le prix
Nobel de littérature. Il meurt accidentellement le 4 janvier 1960.
Auteur de romans, de pièces de théatre et de nombreux essais politiques et
philosophiques, Camus n'est pas un philosophe "systématique", mais ses oeuvres
développent un ensemble de réflexions convergentes sur la condition humaine,
ancrées dans son engagement politique. Sans Dieu, le monde est absurde ;
pourtant, la découverte de l'absurde est présentée comme une victoire : il faut
être lucide, assumer l'injustice pour mieux la maîtriser, vivre
dans l'instant, dans le réel, pour conquérir concrètement plus de liberté.
Comme Camus l'écrit dans L'Homme révolté, "la conclusion dernière du
raisonnement absurde est, en effet, le rejet du suicide et le maintien
désespéré entre l'interrogation humaine et le silence du monde".
Principaux écrits: L'envers et l'Endroit (1937); Le mythe de
Sisyphe (1942); L'Homme révolté (1951); Chroniques
algériennes (1958); Carnets (publiés en 1962).
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