Journées Jacques Harthong
Pour commémorer le premier anniversaire du décès de Jacques Harthong qui est arrivé le 12 mars 2005, deux journées sont organisées :
La journée ante diem, le samedi 11 mars 2006 à l’UFR de Physique (UFR de Physique).
La journée post diem, le lundi 13 mars 2006 à l'Ecole
Nationale Supérieure de Physique de Strasbourg (ENSPS).
Un mot sur Jacques Harthong :
Jacques Harthong (1948-2005) a été mathématicien et physicien. Depuis 1972, l’année de son recrutement, il est resté à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg jusqu’à ce que sa maladie l’emporte, c’est-à-dire jusqu’en 2005.
Agrégé de Mathématiques en 1971, puis docteur d’Etat en 1981, Jacques Harthong avait le souci de faire des « mathématiques qui servent » ; l’exemple du moiré dans son hommage à Georges Reeb témoigne de cette volonté : doivent être résolus les problèmes qui se posent et pas seulement les problèmes que l’on se pose.
Ces problèmes qui se posent, Jacques Harthong est allé les chercher en Physique (il s’agit de la Physique au sens large : la Mécanique Quantique, la Physique Statistique, l’Optique, l’Infographie, etc.), ce qui traduit un certain esprit d’ouverture, esprit qu’il a gardé jusqu’à sa disparition. Lorsque quelqu’un (qui pouvait être un étudiant) venait lui poser une question sur tel ou tel sujet, il avait tout de suite la réponse ou alors, il disait qu’il ne savait pas mais qu’il allait y réfléchir. Il revenait souvent avec la bonne réponse et un commentaire sur la pertinence de la question posée. Cette curiosité scientifique agrémentée d’une réflexion approfondie est une clé pour comprendre l’homme qui a appliqué le concept d’idée intérieure (emprunté à Caspar David Friedrich : die Stimme seines Innern) et que l’on pourrait comprendre comme suit : « il s'agit d'un sentiment strictement personnel, qui permet au mathématicien de juger, de manière absolument subjective, ce qui est intéressant pour lui, ce qui est ``sa voie'' » (sic).
Cette philosophie personnelle – ce code de conduite – explique certainement la profondeur des réflexions scientifiques de Jacques Harthong. Il s’est démarqué des autres scientifiques mais avec un revers de la médaille sans doute inévitable : la marginalité. Le « sentiment strictement personnel » s’est trouvé incompatible avec le corporatisme, l’appartenance à un courant scientifique et la contrainte administrative du nombre.
Dans cette manifestation, il n’est en aucun cas question
d’être panégyrique. Il s’agit de présenter la richesse des thèmes étudiés par
un homme dont le but avoué était de comprendre. En quelque sorte, il s’agit
d’un bref retour vers la philosophie naturelle.
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